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le 16 septembre 09

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CINE CLUB A CHARLIEU

Dans la rubrique Vie des sections / Cinéma Charlieu Charles Gaubert vous a fourni des infos sur les films du

vendredi 13 novembre

(Le ruban blanc et Miracle en Alabama)

EXPOSITION "CLAIR DE LUNE" Musée Déchelette

visites guidée du mardi 20 octobre + vendredi 20 novembre + jeudi 7 janvier à 15 h 45

 

 

Clair de lune

 

Exposition

Musée de Beaux-Arts et d’Archéologie J. Déchelette

 

3 octobre 2009 – 28 février 2010

 

 

 

A l’occasion du quarantième anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la lune, le musée de Roanne, simultanément avec le musée d’Art contemporain de Saint-Etienne, propose un parcours sur le thème de la lune rêvée, magique, imaginée, mais aussi religieuse et mystique. Egalement, le titre de l’exposition rappelle que le paysage lunaire fut un genre en soi, et que les peintres aimèrent plonger leurs scènes dans l’ambiance singulière des clairs de lune, notamment à l’époque romantique.

Cette exposition est remarquable par la rareté des objets collectés : os gravé préhistorique, masque de deuilleur tahitien, statuette népalaise et tableaux de grands formats venus de toute la France. Tableaux, objets rituels, fantaisies de France et du monde entier, de la préhistoire au 19ème siècle, une quarantaine d’œuvres et d’objets exceptionnels seront ainsi présentés, dans une scénographie originale et sensible.

 

L’exposition occupe deux étages, et le visiteur est accueilli par l’univers poétique du plasticien Yves Pérey.

D’abord, dans la salle du Rez-de-chaussée, le musée rappelle que la lune hante l’esprit des hommes depuis toujours, et que leur fascination pour cet étrange compagnon de leurs nuits, a produit légendes et contes, bien sûr, mais aussi figures religieuses et magiques. Toutes les civilisations ont établi un dieu ou une déesse lune, et de nombreux objets présentés ici, disent l’universalité du mythe : du masque de deuilleur tahitien à la statuette chinoise Chang’E, des divinités lunaires africaines, inuit et tibétaines au Thot du panthéon égyptien, tous les peuples ont subi l’attraction émerveillée de notre satellite.

La mythologie gréco-romaine est riche en histoires mêlant hommes et dieux, où Séléné tombe amoureuse d’Endymion, où la lune est présente sous une grande variété de noms et de formes, Hécate, Séléné, Diane, Artémis… comme pour traduire la variété des aspects de l’astre nocturne.

Il ne faut pas imaginer que cette attraction cesse avec l’avènement du christianisme. Il n’est qu’à retrouver l’importance de la présence de la lune au moment paroxystique de la mort de Jésus sur la croix, ou les représentations de la Vierge, élevée sur un croissant de lune, pour s’en convaincre. Une grande crucifixion, copie d’un tableau de Philippe de Champaigne, et des vierges gothiques splendides, ainsi qu’une assomption (cette dernière appartenant aux collections de Roanne), illustrent le propos.

 

Les peintres vont s’associer à l’élan fantastique impulsé par la littérature préromantique et romantique. Leurs tableaux s’abîment des nuances incertaines de la nuit, les corps dénudés s’auréolent de nimbes diaphanes, leurs héroïnes se nomment Velléda (d’après Chateaubriand), Lénore (Lénore, les morts vont vite, d’après un long poème de Gottfried August Bürger, traduit de l'allemand par Gérard de Nerval), leurs personnages sont sous l’emprise des créatures légendaires, sorcières, « willis » ou vapeurs de la nuit, même le populaire Pierrot intéresse leur palette éthérée.

Le roannais Emile Noirot s’empare du sujet avec la force et la vigueur qui le caractérisent. Avec lui, la lune retient sa coupe d’or au dessus de l’abîme, plus loin dans l’exposition, vous la verrez clouer le ciel chargé des gorges de la Loire, dans une ambiance de nuit sinistre et inhumaine.

 

A ce niveau, au fond de la salle, une petite pièce est réservée à la littérature en couleurs, les illustrations jeunesse du 19ème à nos jours, copies manipulables par les enfants, dans un décor lunaire conçu par Yves Pérey.

 

 

A l’étage, en suivant le parcours d’une échelle magique, l’exposition prolonge deux aspects évoqués dans la première partie : l’universalité de la fascination de la lune sur les hommes et le goût pour la lumière du clair de lune, déclinée à la fois dans les paysages et les fantaisies les plus étranges.

Le premier aspect nous rappelle, grâce aux peintres Dinet (le croissant) et Frère (paysage d’Algérie), que l’Islam et l’orient sont souvent, dans l’imaginaire occidental mais aussi de par leur tradition, placés sous l’influence de la lune.

Pour le second aspect, les peintres n’hésitent pas à confronter un personnage bien réel, comme Alfred de Musset, avec de ravissantes apparitions, manifestement surnaturelles. D’autres nous plongent au cœur de scènes fantastiques.

Naufrages, éruptions, paysages, connaissent également un renouveau grâce à la dramatisation spectaculaire produite par l’éclat de la lune.

 

N.B. : le dimanche 18 octobre à 16 heures, l’association Micro interviendra au sein de l’exposition, pour deux improvisations sonores et visuelles, avec projections (Xavier Quérel), et « lampes de chevet sonores » (Bruno Capelle).

 

 

 

Musée des Beaux-Arts & d’Archéologie J. Déchelette – 22 rue Anatole France 42300 Roanne

Tél : 04 77 23 68 77 – fax : 04 77 23 68 78 – e-mail : musee@mairie-roanne.fr

 

« Clair de lune »,

de fin septembre 2009

à fin janvier 2010.

 

Commissariat de l’exposition :

Brigitte Bouret, conservateur en chef.

 

Interventions plastiques : Yves Pérey

 

Tous les jours sauf mardi et jours fériés de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 10 h à 18 h, le dimanche de 14 h à 18h. Entrée : 4, 50 euros. Etudiants : demi-tarif. Gratuité pour les moins de 18 ans et le mercredi après-midi pour tous.

 

 

 

 

Renseignements : 04 77 23 68 77.

 

Contact presse : Christian Chavassieux, même numéro.

 

 

 

 

 

 

 

Détails sur quelques œuvres et objets exposés.

 

 

Rez-de-chaussée

 

Christ en croix

Anonyme, XIXè siècle

Huile sur toile

190 x 140 cm

Eglise de Saint-Victor, commune de Meylan (Isère)

 

Il s’agit d’une copie du célèbre tableau de Philippe de Champaigne (1602-1674) exposé au musée de Grenoble.

L’artiste a utilisé le récit évangélique de la Passion selon Saint-Luc (XXIII, 44) qui relate l’éclipse du soleil (« Le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fait sur le pays tout entier »). En arrière plan, le paysage représente la vue de Jérusalem et à gauche le tombeau à toiture pyramidale du prophète Isaïe. Dans la religion chrétienne le soleil rayonnant est une figure de Dieu, de façon plus complexe, les deux astres symbolisent l’Ancien et le Nouveau Testament.

 

 

Chang’E

Déesse de la Lune

Anonyme. Chine.

Grès émaillé polychrome

83 x 36 cm

Musée des Confluences, Lyon

 

 

Chang’E ou Chang-Ngo est une divinité chinoise importante fêtée tous les ans, le 15 du 8ème mois lors de la Fête de la mi-automne. Au cours de la fête de la lune on mange des gâteaux en forme de croissant tout en faisant des offrandes de fleurs d’amarante rouge à la déesse.

Son histoire est issue d’une légende aux formes variées. Epouse de l’archer céleste Hougi, elle aurait avalé à tort un élixir d’immortalité qui la fit s’envoler dans la Lune où elle réside dans un palais nommé vaste froidure avec le lièvre de jade et un crapaud, deux animaux synonymes de Lune dans la littérature. Autrefois, l’Empereur rendait officiellement un culte au Soleil et à la Lune. Le Taoïsme associe ces deux astres au principe fondamental de vie le Yang (soleil) et le Yin (la lune).

 

Les anciens calendriers chinois étaient établis à partir des phénomènes météorologiques. Ils évoquent « la lune des premières gelées », « la lune du temps noir », « la lune du grand froid », « la lune du mois de l’élan », « la lune du renne », etc.

 

Le culte rendu à la lune se retrouve dans de nombreux détails de la vie quotidienne en Chine. Les ponts qui enjambent les rivières sont en arc de cercle de façon qu’avec le reflet de l’eau, ils figurent le disque lunaire entier.

Canon de beauté absolue à la cour impériale, la lune se retrouvait jusque dans le visage plat, rond et blanc des concubines dont les sourcils étaient arqués en forme de croissant de lune.

 

 

 

Tarqeq. Oiseau transformation

 

Pierre sculptée et gravée

H 25 x L 29 x 18 cm

Date d’exécution : 1994 ; lieu : Baker Lake (Canada)

Artiste : Paul TOOLOOKTOOK (né en 1947 au Canada)

Collection particulière

 

 

Tarqeq. Face demi-lune

 

Pierre sculptée et gravée

15 x 7 x 9 cm

Date d’exécution : 1989 ; lieu : Cape Dorset (Canada)

Artiste : Pudlo PUDLAT (1916-1992)

Collection particulière

 

Légende de Tarqueq (l’aveugle et le plongeon)

Traduction de Drew Armour

 

Quelle est l’origine du soleil et de la lune ?

 

Une grand-mère vivait avec ses petits-enfants, un jeune homme et une jeune fille. Le jeune homme devint soudain aveugle, frappé d’une ophtalmie des neiges. Comme ils vivaient tous les trois seuls avec un chien comme compagnon, ils devinrent pauvres et leur réserve de nourriture diminua. Un jour de printemps, un ours polaire s’approcha de l’iglou. La fenêtre de glace avait fondu et l’iglou avait un désormais un trou. Le jeune homme tira son arc pendant que la grand-mère l’aidait à viser et à tirer la flèche sur l’ours. Il tua l’ours qui s’en alla en grognant pour mourir un peu plus loin. La grand-mère lui dit que la flèche avait tué leur chien et que c’était le chien qui avait grogné en s’éloignant. Puis avec sa petite fille, elles s’en allèrent pour découper la peau et couper la viande de l’ours. Les deux femmes mangèrent la viande de l’ours mais ne donnèrent pas de nourriture au jeune homme. En fait, elles l’abandonnèrent dans l’iglou en train de fondre et allèrent habiter dans une tente derrière la carcasse de l’ours. La sœur, qui s’inquiétait pour son frère cachait des morceaux de viande dans ses vêtements et allait en cachette de la grand-mère le nourrir, ce qui lui permit de survivre.

Quand il fit un peu plus chaud, le frère demanda à sa sœur si la glace sur le lac d’à-côté avait fondu et si elle voyait des huarts ou plongeons. Quand les lacs se furent découverts et que les plongeons apparurent, tel qu’il l’avait demandé, la sœur l’accompagna sur le rivage. De même, sur sa demande, quand elle partit du lac, elle laissa des marques pour repérer son trajet de retour. Assis sur le rivage, le jeune homme écouta jusqu’à entendre les éclaboussements d’eau. Un kayak était proche et son propriétaire lui dit : « Viens ici t’asseoir dans le kayak » et il pagaya jusqu’au milieu du lac pour lui dire ensuite qu’il allait l’emmener en dessous des eaux. L’étranger lui expliqua que, quand il ne pourrait plus tenir sous l’eau, il faudrait qu’il le fasse savoir. Ils allèrent donc en dessous des eaux et quand il fut remonté à la surface il était à nouveau capable de distinguer des choses avec ses yeux. Il a été replongé dans l’eau deux fois de plus et chaque fois un peu plus longtemps. Chaque fois, sa vision s’améliorait et après la troisième immersion, il pouvait voir parfaitement. Il réalisa alors que l’étranger était un plongeon. Ils regagnèrent le rivage en kayak et le plongeon s’envola.

Le jeune homme retourna à la tente grâce aux marques qu’avait laissées sa sœur. Près de la tente, il vit la peau de l’ours et demanda à sa grand-mère d’où elle provenait. Comme elle réalisa qu’il pouvait désormais voir, elle lui raconta qu’il avait été abandonné par quelques chasseurs. Ensuite, le jeune homme qui avait récupéré la vue, redevint un grand chasseur. Il sortait souvent sur la glace et capturait des baleines blanches.

 

 

Figures Os de baleine

 

Pierre sculptée et gravée

H 32 x 40 x 15 cm

Date d’exécution : 1981 ; lieu : Broughton Island

Artiste : Paulosee KUNILIUSEE (né en 1920)

Collection particulière

 

 

Phrosine et Mélidore

Constance MAYER (Paris 1755 – Paris 1821) ; Pierre Paul PRUD’HON (Cluny 1758 – Paris 1823) (d’après)

XVIIIè siècle, période révolutionnaire, Première République, 1798 vers ?

Huile sur toile

Musée Baron Gérard, Bayeux

 

Toile réalisée d’après une estampe de P.P. Prud’hon exposée au Salon de 1798, n°345 « Phrosine et Mélidore, dessiné et gravé par l’Auteur » réalisée pour illustrer le poème de Pierre-Joseph BERNARD, dit Gentil-Bernard (Grenoble 1708 – Choisy-le-Roi 1775), Phrosine et Mélidore, poème en 4 chants (1772) et publié dans : BRENARD Pierre-Joseph Œuvres. Paris Pierre Didot l’aîné, 1797.

 

Le poème Phrosine et Mélidore de Bernard est une variation du thème de Héro et Léandre (Ovide, XVIIIè Héroïde) : Léandre, jeune homme d’Abydos traversait chaque nuit l’Hellespont pour retrouver son amante Héro prêtresse d’Aphrodite qui le guidait d’un flambeau. Une nuit, la tempête ayant éteint le signal, Léandre se noya, Héro se jetant dans la mer par désespoir. Ici le thème est inversé, conservant le symbole du fanal, flambeau de l’amour qui doit faire l’objet d’une grande attention.

Mélidore amant de Phrosine, est contraint en raison de la haine des frères de cette dernière, de se réfugier sur un îlot rocheux du détroit de Messine où il prend le costume monacal. Phrosine le rejoint à la nage, traversant le détroit, nue, guidée par un fanal. Elle arrive épuisée au rivage et s’évanouit dans les bras de son amant. Elle ne meurt pas alors, mais succombe à l’occasion d’une autre traversée, menant Mélidore au suicide.

 

 

Légende des Willis

Hugues MERLE (Saint-Marcellin (38) 1823 – Paris 1881)

Huile sur toile

Collection particulière

 

Les Willis sont des créatures fantastiques issues de la mythologie slave, dont l’histoire change selon les pays.

En Autriche, ce sont les fiancées mortes avant la noce, qui ne peuvent rester silencieuses et qui se lèvent à minuit pour former des groupes par les rues attrapant les jeunes hommes qu’elles y trouvent.

En Bulgarie, ce sont des jeunes filles mortes sans baptême.

En Pologne, ce sont de belles jeunes filles qui, en conséquence de leur légèreté de vie passée, sont condamnées à errer dans les airs.

Le texte fondateur de la légende des Willis est l’œuvre de l’écrivain allemand Heinrich HEIINE : « De l’Allemagne ».

En Europe, les Willis sont connues au travers du ballet romantique « Giselle » d’Adolph Adam (1841) et de l’Opéra « Le Villi » de Giacomo Puccini (1884).

 

Note sur l’artiste :

Né en 1823 à Saint-Marcellin dans l’Isère, Hugues Merle étudia à Paris dans l’atelier de Léon Cogniet les sujets à thèmes religieux et historiques. Il privilégie les scènes de pauvreté rurale ou urbaine, dont la mère et l’enfant sont les principaux personnages.

 

 

 

Osiris Lunus

Bronze

18 x 5 x 2 cm

Musée des Beaux-Arts, Lyon

 

 

Osiris, frère et époux d’Isis, avant d’être assimilé au soleil Râ, fut d’abord un dieu lunaire. Dans le mythe d’Isis et d’Osiris, Seth méchant et jaloux, voulu se débarrasser de son frère en l’enfermant dans un coffre. Cela se passa le 17ème jour de la lunaison et la 28ème année du règne d’Osiris.

Or, ce 17ème jour correspond au moment où la lune commence à décroître, comme le 17 du mois d’Athyr correspondait à la fin d’octobre et au ¾ du mois de Novembre, soit au moment de la décrue du Nil.

Quant au nombre 28, nous retrouvons là la durée d’un cycle lunaire compté en levers de la lune et transposé dans le mythe d’Osiris en années.

 

 

Velléda dans la tempête

Léon COGNIET (Paris 1794 – Paris 1880)

Vers 1830-1835

Huile sur toile

Musée des Beaux-Arts, Orléans

 

La figure mythique de Velléda constitue la principale héroïne des livres IX et X des « Martyrs » de François Chateaubriand (1768-1848) publiés en 1809. Léon Cogniet s’inspire de l’un des plus beaux passages des « Martyrs », celui de l’apparition mystérieuse, la nuit, sur un lac, de Velléda, au chef romain chrétien Eudore : « caché parmi les rochers, j’attendis quelque temps sans voir rien paraître. Tout à coup mon oreille est frappée des sons que le vent m’apporte du milieu du lac. J’écoute et je distingue les accents d’une voix humaine. En même temps, je découvre un esquif suspendu au sommet d’une vague ; il redescend, disparaît entre deux flots, puis se montre encore sur la cime d’une lame élevée ; il approche du rivage ; une femme le conduisait ; elle chantait en luttant conte la tempête et semblait se jouer dans les vents : on eût dit qu’ils étaient sous sa puissance, tant elle paraissait les braver. Je la voyais jeter tour à tour en sacrifice dans le lac, des pièces de toile, des toisons de brebis, des pains de cire, et de petites meules d’or et d’argent… »

La comparaison témoigne de cette profonde fascination exercée sur le peintre par les vers de Chateaubriand. Tous les ingrédients du drame romantique se retrouvent dans les vers de Chateaubriand dont Cogniet se fait un vibrant illustrateur. La grande réussite de la composition repose dans l’écriture puissante et tourmentée des flots et du ciel qui donne une force singulière, presque surnaturelle, à Velléda, qui soumet les éléments sans pour autant pouvoir contrer son propre destin qui inexorablement s’engage par la propre force de la vision qu’elle offre au jeune chef romain.

 

 

 

A l’étage :

 

 

Paysage d’Algérie

Charles Théodore FRERE (Paris 1814 – Paris 1888)

1838

Huile sur toile

Musée d’Art et d’Histoire, Narbonne

 

 

Le Croissant

Alphonse Etienne Nasreddine DINET (1861 – 1929)

Huile sur toile

Musée des Beaux-Arts, Angers

 

Alphonse Etienne Nasreddine DINET entre à l’Ecole des Beaux-arts en 1879. A cette époque d’impressionnisme naissant, il choisit le camp de Bastien-Lepage et des naturalistes du Salon. Par le biais d’une bourse de voyage, l’Algérie sera pour lui une révélation lors d’un bref passage en 1885. Il marque un goût pour les paysages désertiques, les sujets de mœurs, la vie quotidienne, les rites religieux, qu’il peint avec un souci très marqué du détail.

Grâce à son œuvre, la France métropolitaine accède à une meilleure compréhension de l’Algérie. Il s’installe à Bou-Saada et se convertit à l’Islam en 1913. « Fixer ce qui allait inéluctablement disparaître » tel fut le programme de cet artiste.

 

Le croissant de lune :

Lié à la mort et à la Renaissance, le croissant de lune est présent sur les tombes musulmanes. Lorsqu’il est associé à l’étoile, le croissant de lune devient le symbole du paradis. C’est pourquoi il se trouve au sommet des minarets et des mosquées ou sur de nombreux drapeaux de pays musulmans (Algérie, Tunisie, Turquie, Pakistan, Mauritanie, Azerbaïdjan, etc.).

 

La Lune dans l’Islam

 

Le Coran explique que la Lune (Qamar en arabe) est, comme le Soleil, un des signes de puissance d’Allah qui l’a soumise aux hommes pour mesurer le temps « Son cycle permet le calcul de jours. Mais au jour du jugement qui sera proche, lorsqu’on verra la Lune se formée, elle rejoindra le Soleil et s’éclipsera ».

Parallèlement au calendrier solaire, l’Islam est soumis à un calendrier religieux lunaire. C’est ainsi que le début et la fin du jeûne du ramadan sont fixés à partir de la première apparition à l’œil nu de la nouvelle lune.

 

 

 

Clair de Lune

Claude SOULARY (Lyon 1792 – Saint-Etienne 1870)

1855

Huile sur toile

Signé, daté en bas à droite : Soulary, 1855

Musée d’Art Moderne, Saint-Etienne

 

 

L’Aurore

Louis-Edouard RIOULT (MontDidier (Moselle) 1790 – Paris 1855)

1822

Huile sur toile

Signé, daté en bas à gauche : L.E. RIOULT, 1822

Musée d’Art Moderne, Saint-Etienne

 

 

Vieux-Port de Marseille vu du Pharo

Jean-Baptiste OLIVE (Marseille 1848 – Paris 1936)

Huile sur toile

Fondation Regards de Provence, Marseille

 

Peintre de paysages, de marines et de natures mortes, il fut élève d’Antoine Vollon. Il expose à Paris à partir de 1874 et obtient de nombreuses récompenses.

Peintre privilégié des provençaux, il réalisa de nombreux paysages de Martigues à Menton.

Il apprécie surtout l’étude de la lumière qu’il retranscrit à différentes heures de la journée. Ici, ce très beau paysage représente l’entrée du vieux port de Marseille à peine éclairé par le soleil levant, alors que la lune n’a pas encore disparu.

 

 

Eruption du Vésuve

Charles François LACROIX DE MARSEILLE (Marseille 1720 – Berlin 1782)

Huile sur toile

27,5 x 37,5 cm

Fondation Regards de Provence, Marseille

 

 

 

 

Notes sur la scénographie d’Yves Pérey

 

Brigitte Bouret, commissaire de l’exposition, a confié la scénographie de « Clair de Lune » au plasticien roannais Yves Pérey. Plus qu’une véritable mise en scène de l’exposition, l’artiste a préféré ponctuer les lieux avec de délicates interventions, fidèles à son univers subtil et poétique.

Yves Pérey est sculpteur, affichiste, plasticien, scénographe. Créateur du fameux « Roger », ses prestations précédentes pour le festival de la science-fiction de Roanne, pour la Médiathèque de Roanne (« Mille et une nuits », « le petit chaperon rouge »), pour les manifestations « Dessine-moi un chapiteau » et « Dessine-moi la Loire », ou pour une exposition sur la première guerre mondiale à Riorges, ont frappé les esprits durablement par leur originalité et leur élégance.