Informations fournies par Charles GAUBERT responsable des rencontres
Cinéma de Charlieu
« AU BONHEUR DES HALLES »
Programme premier semestre 2010
Les rencontres mensuelles autour de deux films dans la même journée continuent.
La recette est simple :
1 film le matin à 10 h
1 film l’après-midi à 14 h 30
Entre les deux films la possibilité de prendre le repas de midi en commun dans un restaurant de Charlieu à un prix qu’on essaye de garder modéré.
Pour chacun des films vous aurez un dossier de presse. Le film est présenté avant projection et suivi d’une discussion.
Pour 2010 les dates retenues sont les suivantes, suivies des titres des films déjà connus :
Vendredi 28 mai
10 h LA JEUNE FILLE A LA PERLE
14 h 30 VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU
Pour se signaler c’est simple comme un coup de fil au cinéma les halles 04 77 69 02 40 ou par un petit courriel à l’adresse suivante : cinemaleshalles@club-internet.fr. Josette ou Ambroise vous inscriront et vous renseigneront si besoin.
Si vous voulez connaître le programme définitif de la journée, il vous suffit de téléphoner au cinéma (aux heures de projection) dans la semaine précédente ou de consulter le site du cinéma : charlieu-cinemaleshalles.blogspot.com.
Cordialement.
Charles Gaubert
Des couleurs et une composition extraordinaire, comme si dès le début du film de Peter Webber, on
pénétrait entièrement dans la peinture de La jeune fille à la perle mieux connue sous le nom de La jeune fille au turban de Vermeer. Le pinceau de l’artiste et le travail du
réalisateur se confondent et chaque teinte se superpose pour donner une impression de délicatesse, de pureté et d’authenticité à l’ensemble. La Jeune fille à la perle est le premier long-métrage
de Peter Webber et c’est une véritable réussite. Le film, adapté du roman de Tracy Chevalier, se
distingue clairement des superproductions hollywoodiennes et tant mieux. En effet, en racontant le livre comme il a été écrit, Peter Weber donne une image aux mots et une perspective aux
sentiments et le résultat est sublime.
Griet est la jeune fille à la perle, mais bien avant de devenir l’objet du désir du grand Vermeer, elle est la servante de sa maison, qui doit se démener entre les nombreux enfants du maître et
des tâches toujours plus difficiles. Mais cette jeune fille possède en elle une sensibilité lumineuse, elle perçoit l’harmonie des couleurs et des formes. C’est cette particularité qui séduit
Vermeer et les mène tous deux dans une intimité grandissante. Pourtant, l’affection qui les lie repose sur le non-dit et leur désir se résume simplement à des gestes très furtifs. Le film La
Jeune fille à la perle n’est ni une comédie romantique, ni un drame, c’est tout simplement l’histoire d’un tableau.
Scarlett Johansson qui joue Griet est éblouissante. L’actrice interprète un personnage qui parle
très peu et pourtant, elle réussit à faire passer d’intenses émotions uniquement par son regard. La comédienne incarne le modèle du tableau à merveille, son teint de porcelaine fait si bien
illusion qu’on dirait le sujet originel même… Troublant. On regrette que Peter Webber n’ai pas donné
une place plus important au peintre Vermeer joué par Colin Firth. Rien à redire à la prestance de
l’acteur, mais la personnalité du protagoniste n’a pas été utilisée au maximum de ses possibilités. Le caractère tortueux, profond et extrêmement fort de Vermeer n’apparaît pas vraiment à
l’écran. Dommage…
Le film plaira sûrement plus aux aficionados de l’art et du peintre Vermeer, Peter Webber signant ainsi
un très beau début de carrière comme cinéaste du grand-écran.
Nous sommes en 1961. Du moins, nous l'avons été à une époque. Kirk Douglas s'approprie les droits d'un livre de Ken Kesey qu'il juge admirable. Cet ouvrage devient rapidement une oeuvre théâtrale de tout premier plan. La distribution est grandiose mais l'accueil des critiques et du grand public reste très mitigé. Six mois s'écouleront avant que les représentations ne s'arrêtent définitivement.
Ce n'est qu'en 1971 que Michael Douglas et Saul Zaentz décident à leur tour de produire une adaptation de ce même livre, cinématographique ce coup-ci. Aucun studio ne donne son accord aux deux hommes, ce qui ne les décourage pas pour autant. Les deux compères se tournent vers Milos Forman, autrefois contacté par Kirk Douglas pour une première tentative d'adaptation qui n'aura finalement jamais abouti.
Milos Forman accepte de tourner ce film à tout petit budget. Bo Goldman en rédige le scénario. Le rôle principal, qui avait d'abord été proposé à James Caan, puis à Marlon Brando et Gene Hackman, revient finalement à Jack
Nicholson, alors jeune acteur plus que prometteur. De même, le rôle de l'infirmière Ratched, tenu à
l'écran par Louise Fletcher, avait d'abord été présenté à des actrices extrêmement populaires :
parmi elles, Jane Fonda, Jeanne Moreau et Faye Dunaway.
Le prisonnier McMurphy n'a jamais véritablement appris à se plier devant une quelconque autorité. Transféré à tort ou à raison dans un petit hôpital psychiatrique, sa santé
mentale doit y être très sérieusement analysée. Le cerveau de McMurphy serait-il enclin à un quelconque dysfonctionnement ? McMurphy aurait-il vraiment sa place au sein de cet
établissement spécialisé ? Beaucoup n'y croient pas.
Pendant ce temps, ce nouveau pensionnaire tente peu à peu de sortir les pensionnaires de leur sombre léthargie commune, une torpeur généralisée attisée depuis bien trop
longtemps par l'effroyable infirmière en chef, Ratched.
Milos Forman n'a jamais voulu faire preuve d'un quelconque conformisme, ni d'un quelconque sentimentalisme exacerbé. Il nous présente uniquement quelques remarquables spécimens de notre valeureuse colonie terrestre, dans toute leur splendeur. Des personnages dotés de tout ce qui fait d'eux des hommes à part entière, mais qui sont bien trop souvent empreints à des spasmes en tous genres, à de violentes convulsions et à de fortes crises d'angoisse et d'anxiété pour pouvoir s'investir dans une quelconque vie en société. Des personnages dont l'aspect ne correspond pas véritablement aux normes en vigueur, régulièrement laissés pour compte et dont le libre arbitre se trouve, en l'occurrence dans le film, quelque peu obstrué par d'autres personnes se sachant forcément plus dégourdies. Milos Forman dénonce, en toute impunité et sans aucun détour, plusieurs incohérences socio-culturelles flagrantes. Sans jamais surenchérir, il fait un simple constat de ce qu'il en est de la réalité. A ce sujet, le réalisateur a longuement insisté auprès de ses acteurs sur l'importance de leur spontanéité et les a, par ailleurs, souvent filmé à leur insu lors de répétitions. Du coup, Vol au-dessus d'un nid de coucou s'apparente à un véritable documentaire, basé sur les relations humaines de toutes sortes et sur l'accueil perpétuellement réservé par nos sociétés prétendument modernes à tout ce qui sort ou semble sortir de l'ordinaire.
McMurphy, dont l'existence pourrait simplement se résumer à une interminable série de forfaits en tous genres, est à coup sûr un dangereux criminel qui se retrouve dans un univers qui lui est inconnu et auquel il semble loin d'appartenir. Seulement, au milieu de tous ces hommes qui ont plus ou moins perdu la raison et qui n'ont plus véritablement la force d'affronter les rouages du monde extérieur, il va, une fois de plus, s'insurger contre les règles établies, en l'occurrence l'autorité oppressive de l'infirmière en chef Ratched et de ses aides-soignants soi-disant compétents, et révolutionner à sa manière le quotidien de chacun des patients en leur redonnant un semblant d'espoir et de reconnaissance sociale.
Vol au-dessus d'un nid de coucou est une oeuvre absolument bouleversante, comme il n'en existe que très peu. Une oeuvre d'une tendresse infinie et d'une minutie rare, mais dont le discours est suffisamment clair pour parvenir à déranger. L'ensemble est véritablement émouvant. Le scénario est exemplaire, une leçon au même titre qu'un cours de grammaire. Tous les acteurs sans exception sont à deux doigts de palper la perfection absolue : Jack Nicholson en tête, chaque seconde plus époustouflant, et Louise Fletcher dans une moindre mesure. Nicholson incarne un personnage vraisemblablement aussi dérangé que tous ses colocataires mais qui parvient à juste titre à accepter chacune de leurs différences, étant lui-même quelqu'un de peu ordinaire. Pour sa part, Louise Fletcher incarne le Mal sans pour autant avoir conscience de la gravité de devoir inscrire cela sur son curriculum vitae d'infirmière en chef.
Nommé aux Oscars 1976 dans les catégories Meilleur Second Rôle Masculin pour Brad Dourif, Meilleure Photo, Meilleur Montage et Meilleure Musique, le film remporta ceux du Meilleur Film, Meilleure Adaptation, Meilleur Réalisateur, Meilleur Acteur pour Jack Nicholson et Meilleure Actrice pour Louise Fletcher. Somptueusement mené par une galerie d'acteurs exemplaires, Vol au-dessus d'un nid de coucou est l'étonnant récit d'un voyage initiatique hors du commun. Un de ces films qui ont révolutionné toute une époque et qui ne sauraient laisser personne indifférent encore aujourd'hui.
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LISTE DES FILMS ENFANTS POUR GRANDS PARENTS
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