Les riches heures de moulins

Sortie du jeudi 6 novembre 2008

 

 

 

 

Ce jour là, et par la magie d'une exposition, nous avons, pendant quelques heures, voyagé de la Cour de Louis  XIV à la Sublime porte, rencontré vizirs et sultanes et  rêvé des 1001 nuits de Shéhérazade.

En quelques heures, nous avons appris (ou ré-appris) combien , depuis les récits des croisés et les tréteaux des foires médiévales, jusqu'à la Comédie Française et l'Opéra, en passant par la Littérature, le Cinéma et la Mode, combien donc, l'Occident s'était passionné pour un Orient magique, fait de luxe, de couleurs, de parfums, de tissus précieux et de harems mythiques.

Le C.N.C.S.(Centre National du Costume de Scène).

Cette ancienne caserne de cavalerie du XVIIIème siècle, après avoir échappé à la destruction et à un avenir peu glorieux de Parking Municipal, est devenue après 10 ans de travaux, une ''réserve'', nous devrions dire un ''écrin'', pour plus de 8000 costumes de scène signés par de célèbres costumiers (dont Christian Lacroix et Jean Paul Gauthier) confiés au CNCS par l'Opéra, la Comédie Française et autres lieux de spectacle de grand renom..

L'escalier monumental du bâtiment, restauré à l'identique, décoré de soieries et tapis orientaux nous a permis d'accéder à une dizaine de salles dans lesquelles de nombreux personnages célèbres en costume de scène nous attendaient, dans l'atmosphère orientaliste des nombreux spectacles mis en scène en France et en Europe (voire plus loin encore).

Voyage dans le temps depuis les turqueries du Bourgeois Gentilhomme de Molière jusqu'au dernier spectacle ''Shéhérazade'' créé en 2008 à l'Opéra Comique de Paris, en passant par les Ballets Russes des années 30 ou Salomé avec Jessie Normann.

Voyage dans un Orient ‘’mis en scène’’par de talentueux ‘’scénographes’’( nouveau métier !)  Nous avons retrouvé Othello sous un riche caftan (ou kaftan) de 1889, traversé ’’Le marché aux esclaves’’ et ses belles orientales aux saris lumineux. Dans la boutique de ‘’Marouf le Savetier du Caire’’, sarrouels et babouches (dont certaines adaptées pour pouvoir ''tenir'' sur les pieds des danseuses), voisinaient avec les costumes d'opéra ''redessinés'' façon art déco pour être dans la mode '' tendance '' de l'époque. Notre chemin a croisé également, comme dans les Indes Galantes , celui du Simbad le Marin de 1950 et dans ‘’Les Jardins de la Sultane’’ les Bayadères (danseuses indiennes)du ballet de Rudolf  Noureev, au répertoire depuis 1993.

L'étape finale, lors de la ''Halte dans le désert'' était le point d'orgue d'une exposition qui se termine et sera remplacée, tous les 5 mois par d'autres thèmes que nous pourrons peut-être découvrir en 2009. Certains d'entre nous le souhaitaient vivement !

Après le repas pris sur place, deux pas nous ont conduits dans le Centre Ville de Moulins...Très intéressant Musée de l'Illustration, et quelques pas plus loin, découverte des trésors tissés d'or ,d'argent, de perles et de pierres précieuses, rassemblés à Moulins après la fermeture de nombreux monastères...

Une très belle journée...Un très grand MERCI à Jaqueline et Manou....

 

Ch.B.

                                                                                                   

La Scénographie de ‘’La halte dans le désert’’