19 Mars 2009

Visite au C.E.R.N

A 7H15, nous avions rendez-vous au parking des Guerins au Coteau pour une visite au Cern (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire). Malgré quelques bouchons près du tunnel de Fourvière, notre voyage se déroule bien et est agrémenté par la lecture de 2 textes philosophiques et humoristiques lus par Madeleine Pillet et César.  Après 4H de route, sous un beau soleil, nous voilà arrivés dans ce haut-lieu de la physique fondamentale. D'abord nous découvrons que le Cern est une véritable ville qui s'étend de part et d'autre de la frontière suisse, avec de nombreux bâtiments industriels construits entre 1950 et 1980. Ainsi pour aller de l'accueil (Bâtiment 33) à la caféteria (Bâtiment 504), nous devons reprendre notre car, occasion de découvrir le nom des rues  nous rappelant des savants célèbres : route Einstein, route Newton etc.... Le dessin des anciennes routes n'était pas prévu pour la circulation des cars et une si grande densité de voitures individuelles !

Grâce à l'habileté de nos chauffeurs, nous arrivons sans accrochage à la cafétéria, peu avant midi.

Là une hôtesse qui semble ne pas nous attendre nous explique le fonctionnement de la  cafétéria.

Mais où sommes nous ? : Indéfiniment la file s'allonge, les plateaux circulent, les nationalités du monde se côtoient dans la plus grande courtoisie. Vers 13 heures, notre repas terminé, nous reprenons notre car qui nous conduit de nouveau à l'accueil.

Exposition Microcosme :

Avant de trouver nos 4 guides, nous visitons librement l'exposition Microcosme retraçant d'une part l'historique des découvertes relatives au monde des atomes et des particules. D'autre part dans une 2ème partie, nous pouvons, grâce à des simulations, mieux appréhender les connaissances en physique fondamentale.

Introduction théorique :

A 14h, un de nos guides vient nous chercher et nous conduit à travers un dédale de couloirs (« suivez la bande noire au sol ») dans un amphi pour écouter une conférence sur l'histoire du Cern, ses missions et ses projets. Ensuite est projeté un petit film d'un quart d'heure environ sur les défis technologiques du Large Hadron Collider (LHC).

Visite de 2 sites expérimentaux DELPHI et CAST :

Nous sommes prêts pour aborder la visite technique : nous formons 4 groupes de 11 personnes et reprenons notre car pour se rendre dans la partie française (site de Prevessin) du Cern. Nous empruntons une route qui a été construite par le Cern pour rejoindre le site du LHCb (une des 4 expériences qui reprendra des données en septembre 2009). Actuellement nous ne pouvons plus descendre dans le tunnel du LHC et dans les puits des futures expériences. Mais pour les visiteurs, un ancien détecteur au nom de DELPHI (Détecteur Lepton Photon Hadron Identification), en place sur le LEP (Large Electron Positron collisionneur)  et en fonctionnement jusqu'en 2000  n'a pas été démonté complètement et laissé à 60m sous terre. Pour atteindre ce lieu, nous devons nous munir d'un casque et d'un collier à puce électronique. Ensuite nous pénétrons dans une cabine où nous sommes scannés et pesés !

Nous prenons  l'ascenseur qui est l'endroit le plus sécurisé des aires expérimentales : en effet grâce à la surpression, les fumées toxiques ne peuvent  pas se répandre dans les « sas » des ascenseurs.  Mais soyons rassurés : pas de danger, notre présidente a testé, grâce à un dosimètre, l'absence de toute radioactivité.

Surprise,  nous nous trouvons enfin devant un impressionnant cylindre de 10m de diamètre,  garni d'un assemblage de bobines magnétiques, de plaques métalliques, d'un enchevêtrement de câbles. Nous sommes au coeur du détecteur. Des centaines de capteurs électroniques mémorisent les trajectoires et les énergies des particules produites dans les interactions. Des mastodontes pour étudier l'infiniment petit !

Au Cern se retrouvent également des astrophysiciens : notre guide nous fait découvrir un télescope conçu pour rechercher des particules hypothétiques « les axions » dans le rayonnement solaire.

C'est CAST (Cern Axion Solar Telescope). Si ces particules existent, elles pourraient expliquer les subtiles différences antre matière et antimatière et peut-être font elles partie de la matière sombre.

Notre visite se termine vers 17H. Nous avons pris conscience que ces connaissances théoriques s'établissent grâce à une ingénierie très complexe et une haute technologie, toujours en développement. Notre voyage de retour se déroule parfaitement et nous retrouvons le parking des Guérins vers 21h30.